Notes
La problématique d’ensemble et les principaux éléments de cet article sont repris, avec adaptation, de ma thèse, Les Premiers Temps du cinéma dans le Vaucluse (1896-1914), Paris III, 1999, sous la direction de Michel Marie.
Notamment : Michelle Aubert, Jean-Claude Seguin, la Production cinématographique des frères Lumière, Paris, BiFi/Institut Lumière, 1996 ; Giusy Basile, Laurent Mannoni, « Le centenaire d’une rencontre : Auguste Baron et la synchronisation du son et de l’image animée », in 1895, n° 26, Paris, AFRHC, décembre 1998 ; François Billard, La Ciotat, pays de Lumière, s.l., Climats, 1995 ; Bernard Chardère, Lumières sur Lumière, Lyon, Institut Lumière, Presses universitaires de Lyon, 1987 ; Jacques Deslandes, Jacques Richard, Histoire comparée du cinéma, t. 2, Paris, Casterman, 1968 ; Madeleine Malthète-Méliès, Méliès l’enchanteur, Paris, Ramsay, 1995 ; Jacques Rittaud-Hutinet, le Cinéma des origines. Les frères Lumière et leurs opérateurs, Seyssel, Champ-Vallon, 1985 ; idem, Auguste et Louis Lumière. Les 1 000 premiers films, Paris, Philippe Sers, 1990 ; Georges Sadoul, Histoire générale du cinéma, t. 1, Paris, Denoël, 1946.
Cités in Bernard Chardère, op. cit., p. 141.
Pour le seul Vaucluse on pourrait observer d’autres cas tout aussi significatifs : ainsi l’avignonnais Claude Grivolas, qui montra aux frères Pathé comment transformer le cinéma en industrie.
Deux familles Martin existent à Monteux depuis plusieurs siècles, mais Antoine n’appartient pas à ces lignées de notables.
C’est le quartier général de l’armée qui défend le rattachement à la République ; on y fête l’exécution de Louis XVI jusqu’en 1799.
Archives municipales de Monteux, D 1/4, 2 vendémiaire III et 11 ventôse III.
Edouard Baratier, dir., Histoire de la Provence, Toulouse, Privat, 1969, p. 456.
Archives Monteux, dossier Trewey. L’acte de naissance de Félicien (1848) indique que son père est ajusteur.
Entretien avec M. et Mme Aubert, de la famille Martin-Trevey.
Archives municipales, Monteux, état civil, naissances.
Henri Colombon, Treweyisme et Trewey, Carpentras, Batailler, s.d., p. 3-4.
Pièce populaire en provençal, centrée sur la nativité (et ses bergers).
Henri Colombon, op. cit., p. 5. Le grand-père cité ici est Antoine « Trevey, dit Martin », vers 1820-25.
Ibid., p. 8.
Ibid., p. 9-10. Peut-être la modification de son nom est-elle aussi une façon de gommer quelque peu celui de Trevey. L’origine de ce dernier, liée à la période révolutionnaire, reste un mystère pour nous, mais il est évident que toute la petite ville était au courant. Les « blancs » de Monteux ont dû en rebattre les oreilles à sa famille pendant presque un siècle. Ajouter une barre à son nom, c’est aussi échapper à ce climat.
Pour les deux citations : ibid., p. 14-15.
Ibid., p. 15-18.
Ibid., p. 34. Encore un exemple de l’équation Méridional-Indien-Oriental.
Madeleine Malthète-Méliès, op. cit., p. 142.
Henri Colombon, op. cit., p. 40-48, 52-72, 79-88.
Entretien avec M. et Mme Aubert.
Archives Monteux, dossier Trewey, et Henri Colombon, op. cit., p. 27, 73, cf. ci-après.
Revue La Sorte, s.d., Arch. Monteux.
Henri Colombon, op. cit., p. 42-44.
Les « pyramides aux échelles (création de M. Trewey) » sont ainsi proposées aux spectateurs de l’Eden-Théâtre Maurizot de Monteux par un jeune disciple, en avril 1912. Le Ventoux, 5 avril 1912.
Bernard Chardère, op. cit., p. 129.
L’Illustration, 20 décembre 1890 (Arch. Monteux, dossier Trewey).
Archives Monteux, dossier Trewey.
Archives de M. Ripert, Monteux. Copie aimablement communiquée par M. Aubert.
Entretien avec M. et Mme Aubert.
Amédée Burion, Rosa Bordas, Paris, Vieillot, 1870, p. 9 et 21. Félicien, monté à Paris à peu près au même moment que sa cousine, a toutes chances d’avoir été très proche d’elle à cette époque.
Entretiens avec J.-F. Brès et avec M. et Mme Aubert. Significativement, les archives locales sont aussi lacunaires sur ce point que sur les activités politiques des Martin un peu plus tôt. Sur R. Bordas pendant la Commune, voir notamment Maxime Vuillaume, Mes Cahiers rouges, p. 301-303.
Frédéric Mistral, Memòri e raconte, t. 1, Paris, Plon, 1906, p. 243.
Photo prise à Barcelone, Archives municipales de Monteux, dossier Trewey.
Archives Monteux, dossier Trewey.
Entretien avec M. et Mme Aubert. Comme on l’a vu, une partie des descendants de Rose Japiot porte le nom de Martin et l’autre celui de Trevey, mais tous se savent cousins.
12 août 1910.
Félicien Trewey, Jonglerie-équilibre, par Trewey, équilibriste, innovateur en son genre, manuscrit ; Henri Colombon, op. cit., p. 97. Nous reviendrons sur ce Treweyorama.
Félicien Trewey, ibid.
Félicien Trewey, ibid. Une des premières conquêtes de la Révolution à Monteux est l’instauration de Statuts particuliers (1790), dont l’article XXXVI stipule : « Personne ne pourra jeter par les fenêtres des Eaux sales ni aucune Immondice quelconque, tant le jour que la nuit, sans avoir vu ou averti par trois différentes criées, à haute voix, les personnes qui pourraient se trouver au-dessous, à peine d’une amende de trente sols… » (Archives municipales, 3D1/1). Dans le sketch d’ombres, la scène du pot était un temps fort, surtout dans les milieux populaires où les fameux Statuts, faute de commodités, ont mis du temps à être appliqués. Le contenu du récipient était constitué par de la terre.
P. 98 et 100.
La Nature (coupure non datée, Archives Monteux, loc. cit.).
Cf. ci-dessus, introduction.
Trewey n’est d’ailleurs pas le seul illusionniste-ombromane, avec Méliès, à s’intéresser au cinéma. Gaston Velle travaillera également avec les Lumière, après le départ de Trewey. Il réalisera quelques films à trucs à partir de 1902, puis ira travailler chez Pathé (Michelle Aubert, Jean-Claude Seguin, op. cit., p. 416). Claude Grivolas est également un prestidigitateur de grand talent.
François Billard, op. cit., p. 21.
Bernard Chardère, « À La Ciotat avec Antoine, Auguste, Louis et les autres », in 1895 n° 7, p. 61.
François Billard, op. cit., p. 13.
Madeleine Malthète-Méliès, op. cit. p. 142-143.
Bernard Chardère, le Roman des Lumière, op. cit., p. 13, 17, 70.
BiFi, fonds Will Day, WD 167-168. Il semble que cette information soit donnée à Will Day, peu avant la mort de Trewey. Nous verrons par la suite qu’il n’a pas hésité quelquefois à embellir son parcours.
P. 92.
B. Chardère en admet la possibilité, J.-C. Seguin non ; naturellement, Trewey l’affirme à Will Day (BiFi, WD 167-168), avec cependant une erreur de date.
The Sketch, 18 mars 1896 (Archives Monteux, dossier Trewey).
Il semble que Promio passe brièvement à Londres en juillet-août, et y filme une dizaine de vues (Jean-Claude Seguin, Alexandre Promio ou les énigmes de la lumière, Paris, L’Harmattan, 1999, p. 56).
Archives BiFi, fonds Will Day.
Henri Colombon, op. cit., p. 91.
Traduction de l’anglais. Archives BiFi, fonds Will Day.
The Era, article découpé (traduction), in Archives Monteux, Album Trewey.
Michelle Aubert, Jean-Claude Seguin, op. cit., p. 107, 148, 210-211, 288.
Bernard Chardère, Lumières sur Lumière, op. cit., p. 392 et 411 ; cependant, ces deux mêmes vues (Picadilly circus, Pompiers à Southwark) sont indiquées dans une coupure de l’Album Trewey comme « prises par l’opérateur de Trewey ».
Michelle Aubert, Jean-Claude Seguin, op. cit., p. 416.
Rittaud-Hutinet, le Cinéma des origines, op. cit., p. 197.
Madeleine Malthète-Méliès, op. cit., p. 229 ; Michelle Aubert, Jean-Claude Seguin, op. cit., p. 416 ; Giusy Basile, Laurent Mannoni, « Le centenaire d’une rencontre : Auguste Baron. », op. cit., p. 56-57.
Mahatma, février 1903 (Archives Monteux, doss. Trewey).
The Era (Archives Monteux, dossier Trewey).
Jonglerie-équilibre…, op. cit. ; Treweyisme et Trewey, p. 97.
Bernard Chardère, « À La Ciotat… », op. cit., p. 61.
Louis Jeansoulin, « Naissance et royauté du cinéma », in Marseille, n° 130-131, p. 137.
Archives Monteux, dossier Trewey.
Cf. J. S. Bhownagary, « L’illusionnisme, ou magie blanche », in Jeux et sports, Encyclopédie de la Pléïade, p. 1023.
Ce dernier est le plus souvent employé ; Arch. Monteux, loc. cit.
Et non pas anglais, cf. supra.
Archives BiFi, fonds Will Day. Dans une version ultérieure d’une nécrologie, la frappe rectifie en guerre « Franco-Russe », mais à l’époque de la Crimée, Félicien n’est encore qu’un gamin.
Bernard Chardère, le Roman des Lumière, op. cit., p. 411. Avec l’erreur commise également sur la date de naissance, déjà signalée, Félicien se trouve né en 1858 et ainsi décoré… à 12 ans.
Henri Colombon, op. cit., p. 47.
Vers 1905 ; Archives Monteux, Album Trewey.
Archives Monteux, dossier Trewey.
Annonce, in Le Ventoux, 12 août 1910. Copie aimablement communiquée par M. Chabran, Monteux.
Le Ventoux, décembre 1920.
Archives Monteux, dossier Trewey.
Fusées et pétards : c’est la spécialité de Monteux. Jean-François Brès, « Une idole du XIXe siècle : Félicien Trewey », in Monteux, revue municipale, décembre 1972.
Henri Colombon, op. cit., p. 27 et 73.
Le Ventoux, 23 janvier 1921, 27 septembre 1913.
Georges Brun, Jean-Pierre Chabanne, Si le Comtat m’était conté. Aucun film du catalogue Lumière ne répond à cette description ; le narrateur, âgé, semble mélanger ses souvenirs.
Ciné-revue Carpentrassienne, 25 octobre 1924.
Henri Colombon, op. cit., p. 16-18.
Ibid., p. 85 : « vive l’aïoli à l’huile (d’olive) du Barroux » (à 15 km de Monteux).
Rosa Bordas a toujours dans sa loge d’artiste une image du saint, et termine tous ses tours de chant par le cri de « Vivo Sant Gens ! » (trad. familiale, et Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine, dossier Monteux).
Étant du pays de Saint Gens, rien d’étonnant qu’avec le cinéma j’aie fait la pluie et le beau temps. Ciné-revue Carpentrassienne, 25 octobre 1924.
Il est inconnu en dehors de la Provence.
René Grosso (dir.), Histoire de Vaucluse, Avignon, Barthélémy, 1993, p. 152.
Il porte toujours ce nom à l’heure actuelle.
Archives Monteux, délibérations du Conseil municipal, 9 décembre 1920, 3 février et 10 avril 1921.
Entretien avec M. et Mme Aubert.
M. et Mme Aubert, de Monteux, descendants des Trevey, m’ont très aimablement donné accès à leurs archives familiales, complétées par la tradition orale au cours de plusieurs entretiens. Je les en remercie, ainsi que M. Chabran, archiviste de la confrérie de St Gens.
Haut de page